Caractère:

ça c'est wrath
wrath c'est ça
ça c'est la folie qui habite wrath
ça c'est ce qui fait qu'il se blesse & qu'il blesse
qu'il s'enrage
qu'il crie
qu'il a les yeux rougis par la fumée & les cornes longues
ça c'est ce qui le rend flemmard et qui fait qu'il a pas d'emploi
ça, ça le rend dingue, ça le mordille de l'intérieur, ça le détruit
ça le fait rire
et ça emboucane tout le monde
et il laisse sortir sa frustration, sa colère, sa sournoiserie
ça le détend
ça fait chier les gens et c'est ça qu'il aime

c'est ça le démon

Histoire:

yeux rouges, feuille bristol en bouche, fumée qui s'échappe, ça glande & ça laisse passer le temps, ça attend son heure, ça attend que quelque chose arrive, que ça porte soit forcé, qu'on vienne l'arrêter, qu'on le juge pour ses actes. et de la fumée s'échappe de ses poumons, vient gratter son pharynx pour faire de petits ronds dans son environnement, autour de lui. L'odeur acre qui se dégage, l'obscurité voilée par la lueur de la lune et ça essaie d'observer les étoiles ; impossible. La fumée bouche sa vue et ses yeux rougis par la substance et la fumée font couler ses yeux. ça a les yeux qui pique, ça cligne trois fois des yeux et ça ferme ses yeux, se laissant divaguer.  D'un mouvement de main, ça emmène le cendrier près de lui et ça cendre avant de tirer une nouvelle taffe pour une nouvelle fois s'envoyer un peu plus loin.
ça se rappelle, ça se souvient, ça n'oublie pas. ça se remémore le passé, ça vagabonde.
londres, endroit miteux et souillé par l'humidité. sale tout simplement, ça a vécu là-bas avec sa mère dans les quartiers chauds, ça a vécu là-bas et ça lui a plu. ça a fait des conneries de jeunesse, des blagues de gosse et ça a touché à l'interdit. ça n'a jamais été su, vite parti a paris en laissant une lettre à sa mère. ça a migré clandestinement à paris pour n'être qu'un sans papier pendant un an et demi pour finalement obtenir un droit de séjour renouvelable grâce à ses "études". ça a une tête, ça glande rien, mais ça a une tête et aussi étrange que ça puisse paraître, ça a réussis à passer la première année en fac de droit sans jamais être venu, question culture g comme ça répète souvent.
un jour ça a accepté une nouvelle fois un pacte, ça a exaucé le vœu. et ça avait tellement aimé, ça avait été une telle jouissance, comme une douce drogue se diffusant dans ses veines lentement pour l'emplir de l'intérieur. une démence qui le prend et qui le force à continuer, sans s'inquiéter de la mort de la personne avec qui il a pactisé. changements interminables de squats. bouteille s’empilant les unes sur les autres, l'odeur continue de pisse et de crasse. Les pétards plus importants que la bouffe pour oublier cette obsession qui le hante, cette morphine qu'il a ressenti couler dans ses veines, qui l'a subjugué, qui lui a brouillé la tête, qu'il n'oublie que lorsqu'il tient le bâtonnet illicite entre ses lèvres gercés. voilà comment ça vie, comment ça en est arrivé à là, toujours au même endroit, dans la même ville depuis trois ans. ça et ses tendances suicidaires, cet air lugubre qui annonce rien de bon, qui fait de la merde, qui incite les gens, manipulateur et carnassier. voilà ce que c'est.